Je danse, donc je suis. Cette phrase est la représentation fidèle de Simon. Né dans une famille d’artistes, il ne peut dire s’il a choisi la danse ou si c’est elle qui l’a choisi. Dans sa tendre enfance, son père personnifie Elvis Presley, une première étincelle pour Simon. Cet univers de la scène se transpose de différentes façons à la maison où la présence continuelle de la musique alimente son goût pour la création d’un monde plus grand que nature, les costumes, les paillettes… Simon est donc un peu — beaucoup — tombé dans tout ça avant même d’en prendre conscience.
Dès l’âge de 4 ans, il pousse la porte d’une école de danse, pour ne presque jamais en ressortir. Sa jeunesse, marquée d’essais de nombreuses disciplines artistiques, dont le théâtre, se passe beaucoup sur la scène. Simon brûle les planches en solo, en troupe et en tant qu’animateur, et plonge dans un éventail de danses des plus variées. Le ballet, le contemporain, le hip-hop, le jazz, le charleston, mais aussi la comédie musicale s’accumulent sur sa feuille de route.
À l’adolescence, le déclic s’opère. La danse devient le cœur de ses passions. Puis, il passe de l’autre côté et saute sur l’enseignement, un contexte parfait qui allie son art et son amour profond des gens. Il chorégraphie et exploite la danse différemment. Il inspire les autres à se dépasser, même plus loin de ce qu’il est capable de faire. Cela ne l’empêche toutefois pas de bifurquer en théâtre, puis en histoire de l’art au collégial !
Il tente le coup du baccalauréat en danse, mais son expérience est au-delà de ce qui est enseigné. Il aspire à être dans une distribution de comédie musicale : être sur Broadway demeure le rêve qui l’anime au plus haut point. Cependant, ce choix est synonyme d’habiter loin, très loin de chez lui. Il décide donc de plonger dans le monde des communications, lui qui est capable de tisser des liens comme pas un. La danse n’est jamais hors de portée. Dans l’équipe de production de l’émission Révolution depuis la 2e saison, il continue ainsi de se nourrir de la scène autrement.
Malgré cette passion profonde pour la danse, Simon a toujours senti qu’il ne correspondait pas à l’image attendue des danseur·euses. Un sentiment qui s’est transformé avec le temps en éternelle insatisfaction au regard de son corps, de son estime personnelle. Aujourd’hui, il se réjouit de voir davantage de diversité corporelle dans la sphère publique. Car personne ne peut le nier, la représentation compte et valide l’existence de chacun·e. Pour Simon, tous les gens méritent leur place et surtout, le droit de vivre de leur art.
Et l’héritage de cet art dans sa vie ? L’éthique de la danse l’accompagne dans toutes les branches de son quotidien, notamment au travail. Être gestionnaire de trafic, c’est comme faire partie d’une équipe de scène selon Simon. Il se plaît à dire qu’il joue dans la toute dernière rangée dans un numéro de groupe chez LG2. Une fonction essentielle pour mener un projet à bon port, sans nécessairement avoir besoin de briller au-devant. Un rôle avec lequel il s’exécute avec grâce.
On ne peut passer sous silence l’attachement profond de Simon à LG2. Il y a découvert des personnes extraordinaires qui l’ont véritablement fait sentir chez lui. Ici, il y a une place pour chacun·e. C’est un authentique safe space pour lui et il en est plus que reconnaissant. Chaque journée est différente — un feu roulant, la vie d’agence ! — et lui confirme qu’il est au bon endroit. C’est donc tout à propos qu’il choisisse de partager sa passion avec ses collègues qui le suivent dans ses projets uniques.
Aujourd’hui, Simon vit toujours intensément, tant les réussites que les échecs, mais avec une dose de maturité que la vie lui a apportée. À ses côtés, on se sent bien, en confiance. Il inspire les autres tout en travaillant à s’inspirer lui-même.
Simon Boisvert, gestionnaire de trafic